15h15 : le canot de sauvetage Jean Bart II suivi de son canot pneumatique Jean-Paul Le GARS s'avance doucement vers les pontons de l'Association des Loisirs Nautiques des dockers.
A la barre, ayant troqué son bob pour une protection plus adaptée : Christian Lévèque alias "Bob", un ami de longue date.

Tiens ! il y a même Gérard et Edouard ou devais-je dire "Tonton Edouard". Encore deux connaissances de longue date.

Jean-Claude Ducloy dit Tintin - maillot de marin et petit short - surveille l'approche du Jean-Bart II

Le pilote peut enfin débarquer sur le ponton pour nous saluer ou alors ...

Oui, il est venu contrôler et comme il manquait un petit quelque chose, Christian alias Bob remonte au poste de pilotage. Il donne ses ordres à la poupe pour l'amarrage.

Tiens, tiens ! Lui aussi, je le connais ... mais s'agit-il de celui à qui je pense ! :-)

Un petit voilier, le Touareg, vient sur notre poupe. A la barre, encore une de mes connaissances : Maître Luc Cartiaux. Un spécialiste du matelotage - d'où le maître :-) - que j'aurai très certainement le plaisir de voir les 29 et 30 août à Wissant lors de la fête du Flobart.

Petite information : Ce petit voilier de notre ami Luc Cartiaux est, à ce jour : A vendre (encore au 30 août 2009 puisque j'ai rencontré Luc hier à Wissant), celui-ci venant d'acquérir un autre voilier donc :-) ... :
Chassiron CF de 9,05 mètres, en très bon état.
Equipement : Sondeur, GPS, Pilote automatique, moteur Yanmar de 30 cv (2007) ...
Intérieur en acajou.
Visible à Dunkerque dans le bassin du commerce.
Prix 25000 €.
Tél de Luc Cartiaux : 06 83 23 76 42

Information du 4 février 2010 : Le Chassiron CF de Luc est vendu.


16h20 : A l'opposé de nos pontons, la cérémonie se déroule toujours sous le soleil. De nombreuses personnes profitent de celle-ci, bien installées sur leur balcon.

Quelques bateaux vont et viennent le long du quai. Il y a quelques années - avant 1980 - le long de ce quai, il y avait de nombreux bateaux de pêche. Puis peu à peu, les bâtiments ont été détruits, rasés, pour faire place maintenant à des appartements où certaines personnes ont - semble-t-il - du mal à accepter le cri et les déjections des mouettes, le bruit des moteurs de bateaux, ...
Mais France où as-tu éduqué tes enfants ?
Dans les campagnes, on part en croisade contre le chant du coq, ici on crie haro sur les mouettes, sur les professionnels de la pêche parce que leurs moteurs font du bruit ...
Bon allez, on ne réglera pas le problème ici mais comme je sais que c'est un sujet de pontons, alors cela fait du bien d'en parler.

L'DOCKER ... avec à son bord, Michel Barra, le sourire aux lèvres. Comme le temps était propice, Michel et son épouse ont mangé à bord de ce bateau, support de l'Association des Loisirs Nautiques des dockers.
C'est vrai que l'on aurait pu organiser quelque chose entre nous mais, ici ... c'est le noooord et on ne sait pas si le temps sera bieau ou s'il va dracher.
Et puis après une frite - potchevelche, notre ami a rejoint les bras de Morphée. J'ai même la photo mais bon ... c'est privé :-)



16h45 : le prêtre et les officiels arrivent pour embarquer à bord du Jean-Bart II

Sous l'oeil et au garde à vous, de madame Thérèse Ducloy ou madame "Tintin".

On veille à la montée en sécurité des personnes à la SNSM de Dunkerque


L'ensemble des bateaux met le cap vers la sortie du port de Dunkerque.
Là, commence une autre histoire ...
A la merci de la mer
Vu le soleil,
les conditions météo : Vent venant du Sud-ouest à Ouest 2 à 4. Brises côtières. Mer belle à localement peu agitée
le temps de m'assurer que le Fondu - bateau géré par Oxygène et Libertés Aquatiques (O.L.A.) - était disponible, j'avais lancé quelques invitations auprès d'ami(e)s. Mais à l'heure de partir vers la Sirène - lieu où l'on jette les fleurs - force était de constater que mes ami(e)s avaient déjà planifié leur journée du 15 août pour profiter de ce magnifique temps.
Je m'étais résigné à rester à quai. Mais sur les pontons, il y a toujours de personnes qui aimeraient sortir mais qui n'ont pas de bateaux ou qu'ils doivent renoncer parce qu'il n'y a plus de place sur les autres.
Et ... on a vite fait de trouver un équipage.
En quelques minutes, 5 personnes ont rejoint le Fondu.
Nous avons appareillé sous le regard envieux - peut être - de dizaines de personnes rassemblées le long du quai et suivi les bateaux en direction de la Sirène. Le Jean Bart II était déjà pratiquement sorti du port de Dunkerque lorsque nous sommes arrivés à la hauteur du grand large.
Sur le Fondu, parmi les 5 personnes embarquées, se trouvait une journaliste de la Voix du Nord. Avant même d'être sorti du port, elle quitta la proue d'où elle prenait ses photos pour s'abriter car nous commencions sérieusement à être secoués. Déjà quelques bateaux manœuvraient devant nous pour rester à l'abri.
A la sortie, c'était pire ! Les rires s'étaient tus sur le Fondu. Mes passagères se tenaient comme elles pouvaient. Je n'avais pas trop le temps de regarder derrière moi - je fixais les vagues que le Fondu prenait sur son bâbord, je fixais les autres bateaux devant afin d'anticiper une éventuelle collision, ... et je tenais bon la barre, accompagnant les chocs reçus par bâbord tout en sentant les mouvements du bateau (Je l'entendais "respirer" et je l'accompagnais en m'efforçant de garder une vitesse adaptée à la situation) - mais la personne qui était à mes côtés me renseigner seconde par seconde presque de ce qui se passait à l'arrière.
Puis ... Le Fondu a pris de la gite par tribord et j'ai entendu un grand bruit, des cris de femmes ... un silence pesant ... et des rires lorsque celui-ci s'est rétabli.
En fait, deux passagères se sont retrouvées pratiquement l'une sur l'autre lors de l'attaque d'une vague ! Il y avait des creux de 1,50 mètres au moins ! (J'ai appris au retour que je ne fus pas le seul à subir l'attaque de cette vague ... ) Le Fondu - un Merry Fischer de 6,55 mètres - fut comme porté par le sommet de cette vague et à un moment donné, le moteur s'est presque arrêté ... comme s'il avait eu la respiration coupée !!! ... Là, je me suis vraiment inquiété car sans moteur, nous étions à la merci des vagues. A croire que ce jour-là, le Fondu était béni des dieux car le moteur s'est remis en route.
Pas question de faire demi-tour dans cet enfer aqueux ... il fallait que l'on tienne bon - le moral était revenu à bord et à part être trempées, mes passagères n'avaient rien - et que l'on passe la zone de turbulence ... pour virer sur bâbord après la Sirène et mettre le cap sur l'entrée du port de Dunkerque.
Ce n'est qu'une fois dans le port, que je fus rassuré. Arrivés au ponton, les passagères que j'avais "malmenées" ont voulu me jeter à l'eau :-)
L'histoire serait incomplète si je n'ajoutais pas ceci : Parmi les passagères - hors la journaliste - il y avait la femme d'un ami docker. J'étais allé le voir pour négocier le prix de l'embarquement de son épouse vu que son Rio ne pouvait pas l'emmener. Nous sommes tombés d'accord pour 20 euros (il m'en proposait 15 ! ... Je lui ai fait remarquer qu'il pouvait faire un petit effort ! C'était quand même son épouse !) pour faire un aller :-) ... ce qui aurait pu se produire d'ailleurs:-(
Bien sûr tout ceci n'était qu'une plaisanterie entre nous, car il était hors de question de faire payer la balade. Il faut quand même en tirer quelques leçons : Quelquefois, pour faire plaisir, on prend des personnes à bord de nos bateaux, de nos voitures ... et tant qu'il ne se passe rien, tout va bien mais lorsqu'il y a un problème alors, un nouvel enfer est devant la personne.
A l'avenir, quitte à passer pour un marin d'eau douce, lorsque le bateau sera chahuté dans le port, je ferais comme beaucoup : je resterai dans le port ... ou à quai.
Il faut signaler que ce jour-là, un petit bateau n'a pas eu la même chance que nous. La SNSM, après avoir déposé ses passagers, est reparti le secourir. Des plongeurs de la SNSM ont passé un bout et le Jean Bart II l'a ramené vers le Gand Large.