La cité de l'Arbre d'Hermaville ... ma cité, notre fief !
L'accés se faisait - et se fait encore :-) - par la rue de Flandre - tiens comme la vie est curieuse ... j'habite, depuis mon départ de Sains-en-Gohelle, dans la Flandre !!!! - sauf qu'en ce temps-là, ce rond point arboré n'existait pas : il y avait d'une part un café et d'autre part, un jardinet sur la pointe de triangle de terre : notre jardinet, jardinet que mon grand père, Henri Baheux cultivait avec grands soins.

Me voici d'ailleurs avec mon grand-père, Henri Baheux et mon petit chien Youpi. Dans le fond, on distingue le clocher de l'église Saint Vaast
Donc, aucun des arbres présents sur ce rond point, ne peut justifier "l'arbre d'Hermaville".
Vers 7 - 8 ans, j'avais eu le droit d'avoir un bout de terrain où je mettais à profit les leçons de jardinage de mon grand père. Je n'avais pas beaucoup de légumes mais le peu que j'avais, c'était pour moi une fierté que de les montrer à mon ami Daniel Cagin, un peu plus âgé que moi, qui habitait la première "petite" maison de cette rue de Flandre. Je dis "petite" car en face de la sienne, existaient deux très grandes maisons mitoyennes. Elles étaient destinées à des personnes d'un rang social plus élevé : des porions ou contremaîtres (agents de maîtrise du fond). La première de ces grandes maisons était occupée, du moins pendant une certaine période dont j'ai oublié les dates, par la famille Canel (plus très sûr non plus ... mais je me souviens de la fille ... superbe fille et de la chanson d'Antoine "Je l'appelle Canelle ..." qui lui allait si bien.

Je l'appelle Canelle.
Parce que sa peau est sucrée,
Si vous voulez savoir comment je le sais,
C'est parce que je l'ai goûtée.

Restons honnête, je ne l'ai croqué que des yeux.
Par la suite, c'est la famille Gricourt qui a pris possession de cette première grande maison. (merci à Lionel Tranain pour ce nom ... la mémoire de cette cité.)
1967 ... enfin, dans ces eaux-là ! Pantalon Pattes d'Eph, chemise à fleurs ... Ah, si l'on pouvait revenir en arrière ...

Pour en revenir à Daniel, lui aussi était un fin jardinier, mais un peu moins qu'Alexandre, son papa. Il est vrai que nous passions beaucoup moins de temps dedans, et puis nous avions d'autres centres d'intérêts :-).
Daniel avait également un petit de bout de jardin, où l'on trouvait carottes, poireaux, laitues, persil ... et de petits chemins, à l'échelle de son jardinet :-), faits avec des cendres. Contrairement à moi, Daniel avait un arbre fruitier planté dans son espace. Le jardinage, une passion que nous partagions vraiment tous les deux. Que de merveilleux souvenirs qu'aujourd'hui encore, j'aime cultiver.
En fait, j'ai passé une grande partie de mon enfance dans cette "petite maison", celle de Lucie et Alex Cagin. Ils avaient eu quatre enfants : Alexandre, l'aîné, Myriam qui fut pendant quelques années employée à la mairie de Sains-en-Gohelle, Daniel mon fidèle ami et Lucie, ma meilleure amie et qui demeure encore aujourd'hui mon amie d'enfance.
Comme mes parents tenaient un café, si Alex et Lucie n'avaient pas été là, jamais (peut être), je n'aurais vu la mer : Berck Plage et son hôtel Régina. Je partais régulièrement avec toute cette petite famille. Il me semble que c'était hier ...

Rue de Flandre : souvent l'été, on s'amusait jusqu'à la tombée de la nuit au foot. Une fois, les équipes composées, nous arrachions quelques touffes d"herbe avec leur motte de terre afin de matérialiser nos buts. Comme jouer sur la chaussée n'était pas toujours prudent, nous allions squatter de temps à autre, la pâture de Maurice Roger.

Il y avait chez nous, une profonde amitié. Nous allions jusqu'à organiser des rencontres avec les autres "équipes" des autres quartier comme celle de la cité 10, celle des Castors et même contre la ville voisine, Hersin Coupigny. Malgré notre jeune âge et l'absence d'adultes, nous étions très pros : entraînement une fois par semaine, et programmation régulière de matchs. Les plus chanceux avaient des baskets avec des crampons tandis que les autres jouaient en tennis.
Quelques fois, nous profitions de l'absence des parents de Francis Defosse, pour organiser entre nous, une soirée frites - télé. Pendant qu'une partie de l'équipe s'acharnait sur les pieds de pommes de terre - eh, il fallait des patates - l'autre préparait la table,la friteuse ...

Cette cité abritait mes meilleurs amis, Daniel Cagin, Francis Defosse,

Les voici au mont de craie : à droite, Francis Defosse et à gauche, Daniel Cagin.
et mes meilleurs copains, les Ducatez, les Tranain Guy, Philibert, Jacky, Claude , Sautemas Jean-Claude, Jacques Beaumont ...

Cette photo a été prise dans le jardin des Stautemas en 1967 : Avec son pull noir, Jacky Tranain, et juste au dessus de lui, son frère Claude et à leur gauche, Jean-Claude Stautemas.
Il y avait d'autres familles comme les Mosse, les Montabone, les Lech et leur fille Josette, les Picard, ...
Voici un plan de cette cité, plan proposé ce 17 novembre 2006 par l'un de mes copains d'avant :-) : Lionel Tranain.

L'idéal serait de mettre une date !!! pour ma part, comme j'ai quitté Sains-en-Gohelle dans les années 1972, je dirais que ce plan de Lionel reflète bien la réalité avant cette date.


Notre territoire s'étendait du mont de Craie à la Fosse 13, puis de celle-ci à l'église St Vaast. Au delà de la pâture de Maurice Roger, commençait le territoire de la cité 10. Nous nous aventurions de temps en temps au milieu des pâtures de Maurice Roger et de Pierre Barbier pour aller pêcher des têtards dans une espèce de grand abreuvoir.




La pâture de Maurice Roger a bien changé ! une nouvelle cité s'est "invitée" sur notre ancien terrain de jeu :-( !. Ah, misère de misère :-)

Combien de fois ai-je emprunté ce petit sentier pour rejoindre mon école tout en passant prendre mes copains de classe ! Sans doute des centaines de fois. La grille verte donne sur l'arrière du corps de ferme de Maurice Roger. Là aussi, dans cet endroit qui existe encore à l'heure actuelle, j'ai passé une très grande partie de mes vacances scolaires. C'est toujours avec une immense nostalgie que je revisite l'endroit. Nous y apprenions beaucoup de choses, en particulier la valeur du travail.



Cette grande maison qui appartenait à la famille Lheureux, représente pour moi, mes vingt premières années, mes plus belles années ...
Mes copains, Patrick Depondt et son frère Jacky habitaient chez leurs grands parents. Si Jacky était un surdoué de la mécanique, Patrick brillait dans le tir à la carabine à plombs. Et sur ce sujet, je pourrai écrire un livre :-) ...
1968 - 1970

C'était l'époque des pantalons d'eph. A l'époque, je grattais un peu la guitare, notamment des morceaux des Shadows. La guitare appartenait à mon voisin Leroy.

1957 - 1958

De gauche à droite : mon cousin Claude Morel, moi, ma soeur Jocelyne et sa copine Nadine Defosse.
Une bonne couverture, deux tubes en guise de pied (je me souviens qu'en tapant dessus, je découpais la couverture ! J'ai compris qu'il fallait mieux enfoncer les tubes et ensuite d'accrocher la couverture dessus), quelques piquets et une bonne corde, l'ensemble faisait une "très belle tente". Je plantais cela dans notre jardin situé face à la petite maison des Tréchaut. Sur le côté droit, un petit vélo avec son drapeau où l'on pouvait lire dessus "Huguenin" ... il venait du magasin de mes grands parents situé au fond de Sains.
En arrière plan, ces fameuses meules de Maurice Roger, de Pierre Barbier. On voit également une partie de la maison des Leroy.

Une autre photo plus ancienne, où derrière mon père - Henri Baheux - qui joue de l'accordéon, on voit également notre maison mais aussi ce café sur la gauche de photo qui occupait le triangle de l'arbre d'Hermaville.


Egalement une photo très ancienne où mon père et son copain Alexandre Dehette dit "Coco Dehette" étaient grimpés sur une meule !!! Et dire que moi, je n'en avais pas le droit :-(


Grâce à ma petite soeur Jocelyne, on voit ce café sous un autre angle. Notre maman avait posé pour moi ce jour-là avec l'un de nos chiens Youpi. Et bien sûr, la mobylette venait du magasin de cycles de mes grands parents Georges et Noëmie Huguenin Debonne :-)