Dans la matinée, de nombreuses calèches circulaient dans le village pour le plus grand bonheur du public, d'autant que tout était absolument gratuit ... Tout avait été mis en oeuvre pour que cette fête soit une réussite.

Démonstration de labour à l'ancienne, avec une charrue brabant

Avec Etienne Schyve, titulaire d'un oscar au labour, avec un cheval de trait boulonnais.

Etienne Schyve

Peu à peu, le champ est labouré ... mais peut être, était-ce le deal avec le cultivateur qui prêtait gracieusement ses terres :-)

Avec également Maxime Deraeve et sa jument Héliette au labour. Trait du Nord.


L'épreuve de traction
Elle consistait à tracter un traîneau d'un poids de 250 kg, sur lequel 10 personnes - à prendre par deux tout au long d'un parcours - allaient monter. Le parcours n'était pas chronométré, seule la puissance du cheval de trait était à démontrer.

Le premier à s'élancer dans cette épreuve de traction, fut Christophe Debruyne avec une jument boulonnaise de 8 ans environ issue de l'élevage du Bon Coin de Robert Debruyne de Quadrype. Après avoir chargé les 10 personnes et en prenant une moyenne de 70 kg par personne, la charge - le présentateur en évoquant le poids, rassura les demoiselles ... en leur rappelant que c'était une moyenne ! :-) - à traîner représentait presque une tonne ! ... Dans la dernière ligne droite, le meneur avait encore le droit à un arrêt afin que Lilas, son cheval, reprenne son souffle. Tout est dans le respect de l'animal et dans cette épreuve, il était hors de question d'aller au delà de ce que le cheval pouvait faire. Lilas s'arrêtera finalement à 17 mètres de l'arrivée. Très belle prestation de Christophe et de Lilas.

Le présentateur, Régis Denaës, cultive avec passion son amour pour les chevaux de trait.

Michel Top avec Joséphine, une jument "Trait du Nord". Il leurs manquera 22 mètres pour passer la ligne d'arrivée.

Patrick Thullier avec un cheval de race "Trait du Nord". C'est un habitué de ce type de concours.
Là, le menage se fait en cordeau. C'est un menage très particulier mais qui permet de libérer une main du meneur. Le cheval s'arrêtera à 5 mètres de la ligne d'arrivée.

Venu spécialement de Boeschepe pour faire une démonstration de labour, Maxime participera également à cette épreuve ... Il est le président d'une association qui défend le menage au cordeau et l'utilisation du cheval de trait en général.

Le meneur, sa jument et leurs passagers franchiront la ligne d'arrivée sous les applaudissements du public. Superbe leçon de traction ...

Présentation au public des quatre meneurs et de leurs chevaux.

Le maréchal-ferrant de Wormhout

Bernard Herreman exerce son métier comme maréchal-ferrant ambulant. Il sillonne la Flandre avec sa voiture et son travail qu'il emmène sur sa remorque.

Il a commencé le métier avec son père puis, la chance aidant, à Compiègne pendant son service militaire en exerçant sur des chevaux de selle. Il porte encore le fameux tablier fendu, qui lui permettait de placer le pied du cheval entre ses jambes.

Pendant de nombreuses années, il ferrait principalement des chevaux de selle mais depuis 1991, lors de la "reprise" de la route du poisson "Boulogne-Paris" le cheval de trait revient en force. Ce sont essentiellement des citadins qui possèdent ce type de cheval.

Après avoir enlevé l'ancien fer avec des tenailles qu'on appellent "Tricoises", nettoyer la corne avec des outils appropriés. Le fer porté au rouge, est présenté sur le sabot afin de l'ajuster. Des retours entre le sabot et l'enclume peuvent être nécessaires. Une épaisse fumée dégageant une odeur de corne brûlée entraîne des réactions parmi le public ... que Bernard rassure : "lorsqu'on se coupe les ongles, on n'a pas mal ? Et bien là, le cheval ne sent rien."

Visiblement rassurés, les visiteurs posèrent de nombreuses questions sur ce métier.


Une fois que le fer est posé au moyen de clous spéciaux, leurs pointes sont coupés avec la tenaille et le reste renvoyé vers la corne. Un coup de lime, un dernier coup d'oeil et voilà notre jument Kolline équipée de quatre "nouveaux pneus" :-)


Côté "coupes"

Petit passage à la buvette histoire de se désaltérer.

Concours de bêchage

La société des jardins ouvriers réunis d'Oudezeele était présente et s'était même réservée un lopin de terre. Chacun pouvait participer au concours de bêchage comme Christophe d'Oudezeele qui manie aussi bien sa bêche que son tournevis dans sa profession.


La création de la société des jardins ouvriers d'Oudezeele date de 1933.

L'épreuve d'attelage en photos.

De superbes attelages ont participé à cette épreuve.



Normalement, bien que je suis parti avant les résultats, c'est cet attelage qui a dû finir premier ... de belle manière.




Régis en animant cette épreuve devait très certainement penser à celle qui l'attendait en Belgique.

Catherine PYCKAERT mène les deux juments Trait du Nord d'Armelle Pronier.




Christophe Debruyne nous réservait une autre surprise : dans son attelage, une jument suitée !!!
C'est aussi pour son poulain, le début de son apprentissage et celui-ci fit merveille.

A remarquer ! sur le somment du cône de chantier : une pomme !! La pomme qui tombe et c'est une pénalité.




Quelques petits soucis pour faire le kiosque à musique ... problème très vite résolu par les organisateurs.

Après avoir animé un bal en début d'année, le quatuor était de nouveau invité à mettre de l'ambiance.



Petit classe improvisée et élèves très appliqués pour cet exercice d'écriture à la plume.

Initiation au tir à l'arc

L'association du tir à l'arc offrait aux jeunes comme aux moins jeunes la possibilité de s'initier à tir à l'arc.


Arrêt sur image ... On peut voir la flèche qui part vers la cible.


Démonstration de boules flamandes par des joueurs d'Oudezeele.

Bien vivre à Oudezeele ... Présentation et vente de livres sur le cheval, l'écologie ...

Exposition présentée par Nord Nature.

Quelques petits et simples gestes ont été évoqués pour venir en aide à notre malheureuse planète.

Le barbecue

Dégustation de merguez et de saucisses ... chez Serge Heyacker et André Bogaert.

Un petit coin très convivial ... où régnait un parfum de vacances.

Petit retour sur la buvette où m'attendait une bonne bière bien fraîche :-)

Gérard Bauden, le fagotier d'Oudezeele

Gérard coupait et rangeait les branches.
Cela faisait partie du travail annuel du cultivateur qui, de temps à autre, taillait les haies délimitant ses patûrages et pratiquait le fagotage. La fête de l'aubépine, c'était aussi l'occasion de parler de bocages, de solliciter l'envie de replanter des haies en tenant compte des connaissances actuelles.

Ses copains lui faisaient remarquer qu'il n'avait fait que trois malheureux fagotins dans son après midi.


Nos aînés ... le regard dans le passé ... étaient de la fête aussi. Mais ils n'étaient pas les seuls.




Lorsque je suis parti, la fête continuait encore et toujours sous le soleil. Restera comme témoignage ces images du passé conjuguaient au présent par Régis Denaës et tous ses amis. Cette fête du cheval est appelée à devenir un évènement incontournable dans les prochaines années.