Comme je lui avais promis, je suis allé voir son voilier aujourd'hui. Rien n'a bougé :-) ... Faut-dire qu'il pèse 16 tonnes ! Les deux mâts sont toujours en attente de leur mise en place.

Demain, je vais devoir - mais vraiment à contre coeur - démonter le démarreur et l'alternateur. Comme ils ne proviennent pas de Volvo Penta, Werner n'en veut pas :-( ... It's not good, m'a-t-il rappelé avant de partir.
On pourrait discuter des heures et des heures - ce que l'on a fait d'ailleurs - afin de faire comprendre à Werner que Volvo ne fabrique pas de démarreur (par exemple), qu'il payera plus cher, que ce démarreur est adapté ... rien ne le fera changer d'avis.
Côté moteur, rien ne va ! la meilleure solution serait de déposer le moteur Volvo afin de faire un réel diagnostic. Il semblerait que celui-ci soit gommé !!! Encore faut-il que Werner accepte le verdict et là, ce n'est pas gagné.
C'est ce problème de moteur - du moins, je le pense - qui a poussé Werner à accepter la proposition de ces deux allemands en partance pour les Iles Canaries. Il pourra oublier ses déboires et retrouver la sérénité.
Actuellement, grâce à mon ami Karl Kuerten qui a relayé l'info, on peut dire que Werner est du côté de Guernesey, donc pas très loin de la Bretagne. Ils ont encore de nombreux milles à faire pour arriver aux Iles Canaries.


29 septembre 2006
Le démontage de l'alternateur et du démarreur n'a posé aucun problème : Werner qui a conçu ce voilier a certainement bien réfléchi au fait qu'un jour, des personnes devraient intervenir sur la motorisation. Il y a de l'espace autour de ce petit 3 cylindres Volvo Penta.
Etre à bord du LISA sans voir Werner, c'est beaucoup de tristesse dans le coeur. Je le revoyais assis devant moi, m'expliquant les exploits de Bernard Moitessier.
Aujourd'hui, avec le recul, je crois que Werner a voulu partir sur les traces de ce navigateur légendaire. En fait, il y a beaucoup trop de similitudes pour ne pas penser qu'il y avait une volonté de la part de Werner, de vivre intensément cette vie de marin.
Il me tarde de le revoir, même si ces derniers jours, nos rapports n'étaient pas au beau fixe - préoccupé par son moteur, par le fait qu'il devait attendre, attendre, attendre ! Il est même resté un dimanche toute la journée parce qu'il pensait que quelqu'un allait venir ! - ... enfin, pas de quoi non plus sortir le tourmentin !
D'ailleurs, la veille de son départ, c'était le bonheur entre nos deux.
Si au moins, j'avais pris conscience que l'anglais, un jour m'aurait aidé à faire plus ... c'est un peu tard aujourd'hui.